
Les médaillés du CNRS en 2023 sur le territoire de Paris-Saclay
Ils font briller le cluster scientifique de Paris-Saclay en 2023
Le CNRS décernera, en 2023, la médaille d’argent et la médaille de bronze des scientifiques issus de la communauté scientifique de Paris-Saclay, pour avoir fait progresser la connaissance et être utile à la société tout entière.
L'ensemble des médaillés du territoire sera ajouté sur cette page lors des annonces nationales
Le lauréat de la médaille de l'innovation
Créée en 2011, la médaille de l’innovation honore des femmes et des hommes, dont les recherches exceptionnelles ont conduit à une innovation marquante sur le plan technologique, thérapeutique ou social, valorisant la recherche scientifique française.
Jacques Gierak : contrôler les ions pour le spatial et la nanofabrication
Jacques Gierak est un expert mondial des faisceaux d’ions focalisés. Ses travaux ont des applications dans la propulsion spatiale, qui ont bénéficié des sources d’ions exceptionnellement stables, durables et contrôlables. Menées en collaboration avec le CNES et Airbus Defence and Space, ses recherches ont abouti à la fondation de Ion-X, une start-up spécialisée dans la propulsion de petits satellites.
Cet ingénieur de recherche CNRS, également responsable de la plateforme Instrumentation et sources d’ions au Centre de nanosciences et de nanotechnologie, Il a également oeuvré dans la nanofabrication par faisceaux d’ions focalisés (FIB). Avec ses nombreuses avancées brevetées, il a notamment conçu l’outil FIB Nanowriter, capable de structurer du graphène, un matériau formé d’une seule et unique couche d’atomes de carbone dont les propriétés pourraient trouver des applications dans l’aéronautique, la médecine, les télécommunications ou encore la production d’énergie.

Les lauréats de la médaille d'argent
La médaille d'argent distingue des chercheurs et des chercheuses pour l'originalité, la qualité et l'importance de leurs travaux, reconnus sur le plan national et international.
Présentation d'Araceli Lopez-Martens
Directrice de recherche au CNRS, spécialiste de l’étude des noyaux superlourds au laboratoire de physique des deux infinis Irène Joliot Curie (IJCLAB - CNRS/Université Paris-Saclay/Université Paris Cité).
Physicienne nucléaire, Araceli Lopez-Martens, est une spécialiste de l’étude de la cohésion interne des noyaux atomiques. Dans les années 1990 elle participe au projet de multi détecteur gamma européen EUROBALL. Cet instrument, le plus performant de sa génération, permet d’étudier des noyaux en très forte rotation pour mieux comprendre les forces en jeu dans la cohésion de leurs nucléons. Ses investigations, sur la déformation extrême des noyaux puis sur les noyaux superlourds, font référence et la mènent dans les principaux centres de physique nucléaire internationaux. Elle découvre en 2020, avec ses collaborateurs, à Dubna en Russie, un nouvel isotope du Nobelium : le (_^249)No. En paralèlle la physicienne s’implique dans la construction d’AGATA, le détecteur de photons de nouvelle génération pour la physique nucléaire dont elle assure la coordination au niveau français de 2016 à 2022. Araceli Lopez-Martens s’investit par ailleurs dans les développements du spectromètre S3 au GANIL à Caen, futur haut lieu de la recherche sur les noyaux exotiques.

Les lauréats de la médaille de bronze
La médaille de bronze récompense les premiers travaux consacrant des chercheurs et des chercheuses spécialistes de leur domaine. Cette distinction représente un encouragement du CNRS à poursuivre des recherches bien engagées et déjà fécondes.
Présentation de Javier Fresan
Enseignant-chercheur en théorie des nombres à l’École Polytechnique et spécialiste de la théorie de périodes au sein du Centre de mathématiques Laurent Schwartz (CMLS - CNRS/École polytechnique).
Au cours de sa thèse, Javier Fresán a apporté le meilleur résultat connu à ce jour à la conjecture de Gross-Deligne, contribuant dès lors de façon exceptionnelle à la théorie des périodes. Il a ensuite ouvert son champ de recherche toujours en vue de résoudre des questions centrales en théorie des nombres. Avec le mathématicien Peter Jossen, Javier Fresán a ainsi entrepris de généraliser la théorie des périodes - des nombres complexes tels que pi ou les valeurs de la fonction zêta qui s'expriment comme des intégrales de fonctions algébriques. L’enjeu : élargir cette théorie afin d'accueillir les périodes dites « exponentielles » qui s'expriment, cette fois, comme des intégrales de fonctions exponentielles dont par exemple le nombre e ou la constante d'Euler. Cette collaboration les a amenés à s’attaquer à une vielle question de Siegel sur les fonctions E. En combinant deux approches jamais explorées auparavant, les chercheurs ont finalement résolu un problème qui résistait aux spécialistes depuis 90 ans.

Présentation de Monica Guica
Physicienne à l'Institut de physique théorique (IpHT - CNRS/CEA) à Saclay, au sein du groupe Théorie des cordes, spécialiste de la théorie des champs conformes et de gravité quantique.
Physicienne théoricienne, Monica Guica a obtenu un doctorat à l’université Harvard (États-Unis) en 2008. Après un premier poste à Nordita et l’université d’Uppsala (Suède), elle rejoint la France et l’Institut de physique théorique en 2016. Ses travaux portent sur la description théorique de l’émergence de la gravité dans notre espace-temps, à partir de l’étude des trous noirs. Elle explore plus particulièrement la correspondance « holographique » (considérant que l’ensemble des informations d’un trou noir est codé à sa surface) entre des théories de gravité quantique et théories de champs, pour les espace-temps propres à notre univers. Dans ce contexte, Monica Guica a proposé en 2017 une déformation originale d’une théorie des champs conforme. Elle permet de bâtir une théorie de gravité quantique capable de décrire le proche-horizon des trous noirs en forte rotation. L’importance de ses travaux est reconnue par la communauté, comme en témoignent des invitations à donner des exposés pléniers à la conférence majeure de physique des cordes, Strings’2019 (Bruxelles) et Strings’2022 (Vienne).

Les lauréats de la médaille cristal collectif
Le cristal collectif distingue des équipes de femmes et d’hommes, personnels d’appui à la recherche, ayant mené des projets dont la maîtrise technique, la dimension collective, les applications, l’innovation et le rayonnement sont particulièrement remarquables.
OMEGA
- Sylvie Blin, ingénieure microélectronicienne - Astroparticule et cosmologie1 (APC)
- Stéphane Callier, ingénieur microélectronicien - Organisation de micro-électronique générale avancée2 (OMEGA)
- Selma Conforti Di Lorenzo, ingénieure microélectronicienne - Organisation de micro-électronique générale avancée (OMEGA)
- Christophe de La Taille, responsable scientifique, ingénieur microélectronicien - Organisation de micro-électronique générale avancée (OMEGA)
- Pierrick Dinaucourt, responsable IAO/CAO, correspondant formation - Organisation de micro-électronique générale avancée (OMEGA)
- Frédéric Dulucq, adjoint à la direction et responsable de la plateforme, ingénieur microélectronicien - Organisation de micro-électronique générale avancée (OMEGA)
- Abdelmowafak El Berni, ingénieur microélectronicien - Organisation de micro-électronique générale avancée (OMEGA)
- Anne-Myriam Lubin, responsable administrative et financière, assistante de prévention et correspondante communication - Organisation de micro-électronique générale avancée (OMEGA)
- Gisèle Martin-Chassard, responsable qualité et développement durable, ingénieure microélectronicienne - Organisation de micro-électronique générale avancée (OMEGA)
- Ludovic Raux, responsable valorisation, ingénieur microélectronicien - Organisation de micro-électronique générale avancée (OMEGA)
- Nathalie Seguin-Moreau, directrice de l’unité, ingénieure microélectronicienne - Organisation de micro-électronique générale avancée (OMEGA)
- Damien Thienpont, responsable technique, ingénieur microélectronicien - Organisation de micro-électronique générale avancée (OMEGA)
1 CNRS/Université Paris Cité
2 CNRS/École polytechnique
C2N : du chantier au transfert, jusqu’à sa mise en service opérationnelle
- Emilie Barranger, responsable du service HSE - Centre de nanosciences et de nanotechnologies1 (C2N)
- Benoît Bélier, directeur technique de la plateforme PIMENT - Centre de nanosciences et de nanotechnologies (C2N)
- Alain Clément, responsable du Service logistique infrastructures - Centre de nanosciences et de nanotechnologies (C2N)
- Alan Durnez, coordinateur de la ressource « dépôts métalliques » de la plateforme PIMENT - Centre de nanosciences et de nanotechnologies (C2N)
- Abdelmounaim Harouri, ingénieur ressource « lithographies optiques » - Centre de nanosciences et de nanotechnologies (C2N)
- Xavier Lafosse, coordinateur de la ressource « dépôts diélectriques et traitements thermiques » de la plateforme PIMENT
- Ali Madouri, ingénieur en élaboration de matériaux bidimensionnels - Centre de nanosciences et de nanotechnologies (C2N)
- Martina Morassi, ingénieure en élaboration d'hétérostructures semiconductrices d'alliages III-V par épitaxie par jets moléculaires
- Laoges Thao, responsable du pôle logistique du Service logistique infrastructures - Centre de nanosciences et de nanotechnologies (C2N)
- Laurent Travers, ingénieur en épitaxie par jets moléculaires de matériaux III-V - Centre de nanosciences et de nanotechnologies (C2N)
- Christian Ulysse, directeur technique adjoint de la plateforme PIMENT - Centre de nanosciences et de nanotechnologies (C2N)
1 CNRS/Université Paris-Saclay/Université Paris Cité