Chercheur en sciences du climat et écologie globale

Jonathan Barichivich

Starting Grant

Portrait

Jonathan Barichivich est chercheur postdoctoral au CNRS, au sein du Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement – LSCE (CNRS/CEA/UVSQ-UPSaclay). Depuis son diplôme en sylviculture à l’Université australe du Chili, puis ses études jusqu’en thèse au renommé Climatic Research Unit de l’Université East Anglia (Royaume-Uni), il s’intéresse au climat et à l’écologie globale, et plus particulièrement au rôle des forêts dans le fonctionnement du système Terre. En 2019, il a été l’un des lauréats du programme prioritaire de recherche Make Our Planet Great Again (MOGPA) lancé par le Gouvernement français et dont le pilotage scientifique a été confié au CNRS. Ses recherches actuelles visent à faire progresser la représentation des forêts au sein du modèle global de surface terrestre ORCHIDEE, développé au LSCE.

Projet CATES

Long-term consequences of altered tree growth and physiology in the Earth System / Conséquences à long terme d’une croissance et d’une physiologie altérée des arbres pour le système Terre

Les projections actuelles concernant la capacité des surfaces terrestres à jouer un rôle de puits de carbone au cours du 21e siècle sont très incertaines par rapport à celle de l'océan. Cette incertitude est largement due à la représentation des processus écologiques dans la composante terrestre des modèles du système Terre et cela affecte directement le changement climatique. Le projet CATES va s'attaquer à ce problème en utilisant les informations stockées au cours des siècles dans les cernes de milliers d’arbres dans le monde. Ces « archives » vont servir à améliorer et tester la représentation de la croissance des arbres et leur sensibilité aux conditions environnementales dans le modèle de surface terrestre ORCHIDEE.

Le modèle terrestre ainsi amélioré permettra de simuler des réponses plus réalistes des arbres au changement climatique. Une telle avancée devrait réduire la plage d'incertitude concernant la capacité de puits de carbone des surfaces terrestre au cours du 21e siècle. De la même façon que les carottes de glace ont pu servir aux modèles atmosphériques, les données récoltées via les cernes des arbres fourniront un premier état des lieux concret centenaire pour les modèles de surface terrestre, en reliant les communautés mondiales de modélisation des cernes des arbres et du système Terre.

Les cernes des arbres stockent des informations inestimables sur la croissance des arbres et leur réponse physiologique, de quelques jours jusqu’à des centaines d'années. Ces informations sont utiles pour consolider les modèles, et expliquer pourquoi, quand et où le carbone est séquestré dans la biomasse ligneuse, et évaluer quel est le coût de cette séquestration en termes de consommation d'eau. / Crédit Jonathan Barichivich