Chez les plantes, les canaux donnent le rythme

Communiqué de presse Biologie Ingénierie et systèmes

Les plantes, bien qu’ancrées au sol, oscillent fréquemment sous les sollicitations du vent. Tout comme les animaux, elles possèdent à la surface de leurs cellules « des interrupteurs moléculaires » capables de convertir en quelques millisecondes un signal mécanique en un signal électrique. Chez les animaux, les vibrations sonores activent les « interrupteurs moléculaires » situés dans l’oreille.

Une étude menée par des scientifiques de l’Institut de biologie intégrative de la cellule - I2BC (CNRS/Université Paris-Saclay), du Laboratoire d'hydrodynamique - LadHyX (CNRS/Ecole polytechnique) et du Laboratoire de mécanique des solides - LMS (CNRS/Ecole polytechnique) a mis en évidence que chez les plantes, les oscillations rapides des tiges et des feuilles dues au vent activeraient de manière très efficace ces « interrupteurs ». Ceux-ci permettraient ainsi aux plantes « d’être à l’écoute » du vent. Un avantage capital pour se préparer aux tempêtes, en modulant leur croissance. Ces travaux ont été publiés dans PNAS le 28 décembre 2020.

Référence

Cellular transduction of mechanical oscillations in plants by the plasma-membrane mechanosensitive channel MSL10. Daniel Tran, Tiffanie Girault, Marjorie Guichard, Sébastien Thomine, Nathalie Leblanc-Fournier, Bruno Moulia, Emmanuel de Langre, Jean-Marc Allain, Jean-Marie Frachisse. PNAS, le 28 décembre 2020. DOI : 10.1073/pnas.1919402118

Contacts

Jean-Marie Frachisse, chercheur CNRS (électrophysiologie des canaux mécano-sensible) à l'I2BC / +33 1 69 82 46 32

Jean-Marc Allain, chercheur Ecole Polytechnique (modélisation du canal) au LMS