Un traitement de surface pour augmenter la spécificité des biocapteurs
Le traitement de surface mis au point au Laboratoire de biologie et pharmacologie appliquée pourrait donner naissance à une nouvelle génération de biopuces pour le diagnostic précoce de maladies. Il augmente la spécificité de la mesure et permet de détecter la présence d’une biomolécule en très faible concentration dans un fluide corporel.
La détection de biomarqueurs dans des liquides biologiques est une voie prometteuse pour le diagnostic précoce des maladies. Mais cela suppose de disposer de capteurs très spécifiques comme des laboratoires sur puce capables d’identifier une molécule parmi des centaines d’autres et de la mesurer à de très faibles concentrations. Le procédé de traitement de surface développé au Laboratoire de biologie et pharmacologie appliquée répond à ce défi, en améliorant les performances de ces laboratoires sur puce.
Un projet de maturation de 18 mois, soutenu par la Satt Paris-Saclay, le CNRS et l’ENS Paris-Saclay, a permis de vérifier la faisabilité industrielle du traitement de surface (répétabilité du procédé, vieillissement et stockage des surfaces traitées), et de démontrer les gains de performances des biocapteurs par rapport aux biopuces existantes. Une start-up devrait être créée début 2020 pour commercialiser la technologie. Elle fournira des biopuces fonctionnalisées aux constructeurs d’instruments, aux laboratoires de recherche en biologie, aux laboratoires pharmaceutiques, ou encore à des centres de recherche sous contrat. Chaque biopuce deviendra un consommable classique du laboratoire, remplacé à chaque test ou expérience. L’entreprise proposera également des prestations de services aux entreprises et laboratoires qui souhaitent optimiser leurs biopuces pour une application spécifique.